La dépression post-partum que faire ?
Tu es jeune maman et ton quotidien n’est absolument pas celui auquel tu t’attendais. Tu as très souvent envie de pleurer, tu te sens triste, seule, tu as peut-être même des idées noires voire suicidaires. Tu n’es pas seule et tu n’es pas bizarre. Tu vis certainement une dépression postnatale.
Que faire quand on traverse une dépression post-partum ?
Tu es au bon endroit pour en savoir plus et trouver les ressources dont tu as besoin. La première chose que j’ai envie de te dire c’est que ce n’est pas de ta faute et que tu as besoin de soutien, un vrai soutien par des professionnels compétents et spécialisés.
Comment repérer les symptômes d’une dépression post-partum ?
- un manque d’énergie
- un tristesse profonde, pleurs
- une perte de plaisir dans la vie quotidienne
- des difficultés à s’occuper du bébé
- des pensées négatives
Qui peut traverser une dépression post-partum ?
Toutes les femmes qui vivent une grossesse peuvent traverser une dépression post-natale (DPP). Dans les faits, environ 20% des jeunes mères sont touchées par la dépression post-partum.
Cette pathologie est souvent sous-diagnostiquée. Cela veut dire qu’il y a plus de femmes qui traversent une DPP mais qui ne consultent pas ou qui ne sont pas diagnostiquées.
Il est fréquent que la dépression se soit installée pendant la grossesse, on parle alors de dépression anténatale. Celle-ci est encore moins connue et diagnostiquée.
Quelle est la différence entre le “baby-blues” et la dépression post-partum ?
Le baby-blues est un état généralement court qui dure entre quelques heures et quelques jours suite à l’accouchement.
Pendant cette phase, la jeune maman peut être chamboulée par ses émotions, elle peut pleurer facilement, se sentir triste sans raison. Elle peut perdre confiance en elle. Cet état est dû aux changements hormonaux, physiques et psychiques de l’accouchement.
Si le souvenir de ton accouchement entraîne des pleurs, une incapacité à en parler sans être bouleversée, il est important de consulter. Parlez-en à ta sage-femme, ton·ta gynécologue, le·la psychologue de la maternité. Un rendez-vous avec une accompagnante périnatale formée peut également te permettre d’être entendue, tu pourras alors trouver les ressources pour soulager le souvenir de cet accouchement traumatique. Tu peux également prendre contact avec moi pour en parler.
Existe-t-il des facteurs de risque pour la dépression postnatale ?
Selon une étude de 2022, il existe un certain nombre de facteurs de risque chez les femmes primipares (dont c’est le premier accouchement). Je t’en ai relevé quelques-uns.
Dans tous les cas je veux que tu te rappelles qu’il n’y a pas de honte à ressentir d’être en dépression. Tu as besoin d’aide et de soutien professionnel.
L’un des premiers facteurs de risque c’est la douleur vécue lors de l’accouchement. On note également que la relation au sein du couple est très importante pour prévenir la DPP.
Une autre étude met en avant : le diabète gestationnel, la dépression anténatale, la naissance d’un bébé de sexe masculin, des antécédents de dépression et de dépression post-partum, l’utilisation de l’analgésie péridurale pendant l’accouchement.
Certains articles parlent également des difficultés durant l’accouchement.
Comment sortir de la dépression post-partum ?
Avant tout, il est important de bien la diagnostiquer. Si tu te poses la question, il est temps de faire le test.
Tu as besoin d’un soutien de professionnel. Dans certains cas, il te faudra un suivi psychiatrique. Certaines mères ont besoin d’une hospitalisation, elle peut parfois se faire en unité pouvant accueillir mère et enfant.
La première étape est de demander du soutien : tu peux prendre rendez-vous avec ta sage-femme, ton gynécologue, ton médecin traitant. Tu peux également te tourner vers la PMI de ton territoire et l’association Maman blues
Quelles ressources peux tu trouver ?
Je te recommande la lecture du livre Dépression post-partum, la face cachée de la maternité, si tu préfères les lectures de BD je te propose La remplaçante.
Et si tu as comme moi une passion pour les podcasts je t’invite à écouter l’épisode 255 de la Matrescence.
Maintenant que tu as lu cet article, j’espère que tout sentiment de honte ou de culpabilité s’apaise. Prends le temps de trouver autour de toi les professionnels compétents pour t’entourer. Parles-en à tes proches, ton/ta conjoint·e, ta famille.
Prends rendez-vous avec ta sage-femme afin d’être soutenue et orientée vers les services dont tu as besoin pour traverser la dépression post-partum.
D’ailleurs c’est peu connu mais saches que la dépression post-partum peut également toucher les pères, alors si tu trouves que ton conjoint a changé, n’est pas le même qu’avant, n’hésite pas à mettre les mots. Il a également besoin de soutien, et c’est encore trop peu connu.
Tu sens que tu as besoin d’un accompagnement, je suis là pour t’écouter et te soutenir, alors n’attends pas, prends rendez-vous pour recevoir le soutien que tu mérites au cabinet ou en visio.
